jeudi 11 octobre 2012

Comme dans une fiction américaine


Soirée au Zelda, avec un Némo déjà chaud bouillant et passablement éméché à son arrivée, il a déjà bu avec ses collègues moustachus avant même de partir du boulot. Au début tout était calme, mais après beaucoup de choses à dire, beaucoup de densité, d'histoires à raconter, et cette fois je m'y mets autant que je peux m'en souvenir. 

Ça a commencé avec une charmante petite jeune femme brune qui venait reprendre un verre au bar, qui s'est avérée être une étudiante Brésilienne qui avait abandonné ses études d'ingénieur au pays pour venir tenter sa chance en France, qui a découvert le bar en étant habituée du resto végétarien chinois à coté. Malgré ma tentative de la recruter dans ma boite, elle préfère garder son boulot dans un magasin de vêtement à République ou dans un Monoprix, on ne saura jamais. Après deux filles s'assoient à coté de moi, parlant anglais et commandant du vin dans un bar à cocktail, les nulles, l'une est Suisse, blonde un peu en chair, et l'autre Américaine brune bien jolie, les deux étudiantes en français à la Sorbonne, je ne sais plus se qu'on s'est raconté. Némo de plus en plus éméché a dû les faire fuir, j'imagine, les coincées. Après, nous faisons connaissance avec Bruno, jeune barman d'un bar à Saint Germain, nous parlons de la conciergerie et de l'expérimental cocktail, il nous reconnait aussitôt comme d'authentiques amateurs éclairés. Il nous raconte qu'il cherche à reprendre son propre bar où le barman saurait faire le parfait cocktail, au parfait moment, pour de parfaits amateurs comme nous. Il nous invite lorsque nous irons à son bar à le demander en lui rappelant que nous l'avons rencontré au Zelda. Il nous dit que les jeudis sont consacrées aux années 80, ce qui enchante Némo qui adore Michel Sardou. Je note le nom de l'endroit que j'envoie par sms à Némo, j'ai bien fait parce que j'ai oublié le nom de son bar. Pendant ce temps Némo, commence à discuter avec des garçons à coté de lui. Après une fille qu'on avait remarqué un peu avant passe à mes cotés, "Nice Hat" l'interpellais-je, la discussion s'engage immédiatement, c'est une étudiante en français à la Sorbonne également, Suédoise, assez bandante quand on a 3 verres dans le nez, parlant déjà assez bien français. Nous parlons de Stockholm, New-york où elle vécut dans le Village et de je ne sais plus quoi. Elle finit par être happée par deux amies à elles Suédoises également, une avec une décolleté de petite pute et une brune plus fermée. J'essaie de discuter avec l'une et l'autre, avec moins de résultat que leur amie, elles finissent pas s'échapper toutes, les salopes. Je me retourne vers Némo qui est dans une discussion animée avec deux jeunes gens, une fille et un garçon, collègues de travail à l'Ifop qui s'y sont connus et y ont sympathisé après avoir découvert qu'ils étaient Vendéens de la même ville, La-Roche-sur-Yon, de toute façon, je crois qu'il n'y a qu'une seule ville en Vendée. Ils sont nés l'année où Némo et moi avons fait connaissance, pourtant je ne me sens pas tellement plus vieux qu'eux, j'imagine qu'eux nous voient comme un trentenaire et un quadragénaire déjà d'une autre génération. On parle un peu de tout, de latin, parce que la fille l'a étudié, de la chanson de Brel, puis de politique. Ces jeunes gens sont de droite malgré leur air de jeunes qui sortent la nuit dans les endroits branchés, l'éducation nationale n'a donc pas réussi à formater les esprits selon le prêt-à-penser rabâché à l'envi. En discutant en aparté, avec le garçon, il n'est néanmoins pas opposé au mariage gay, comme quoi, ces gens ne sont pas trop des caricatures. Le garçon annonce vouloir partir, peut-être l'occasion de serrer de plus près sa charmante copine ; malheureusement, elle le suit, je tenterai de la peloter quand elle passera dans l'étroit passage vers la sortie, à voir sa démarche chaloupée, ça sera du gâteau. En fait, je ne me rappelle plus pourquoi, mais je ne crois pas y être arrivé. Après avoir dit au revoir à Julien et Cindy nos derniers amis de la soirée, il ne reste plus à Némo et moi qu'à trouver un taxi pour éviter de rentrer trop tard. Il n'est pas dit qu'on se souviendra de tout le lendemain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire