À la bibliothèque je tombe sur le livre l'Affaire Guy Môquet établissant de manière rigoureuse que celui-ci ne s'est en rien comporté comme un résistant courageux et patriote, mais bien plutôt comme un militant communiste agissant selon des instructions directement issues du Kremlin et dans l’intérêt de l'Union soviétique, et donc à cette date également dans le sens des intérêts allemands : Staline considérant qu'il avait atteint ses objectifs avec l'annexion des pays à sa frontière occidentale souhaitait que la guerre cessât et fit diffuser par les communistes français des tracts prêchant la pacification, incriminant les démocraties comme étant à l'origine de la guerre et incitant à la démobilisation voire au sabotage de l'effort de guerre. L'invasion ne changea pas fondamentalement le contenu des tracts pour lesquels Guy Môquet fut finalement arrêté - les communistes voyant plutôt de bon œil la fin de la "démocratie bourgeoise" - ils contenaient des messages pro-communiste, internationalistes et pacifistes, complaisant avec l'occupant ; on aurait du mal à trouver là un geste patriotique de résistance aux Nazis ou d'appel à la poursuite du combat.
Ironiquement, quelques minutes après en feuilletant une bédé de Marion Montaigne, le sujet sur les imprudences des adolescents est illustré par un Guy Môquet présenté comme un adolescent ne mesurant pas le danger d'entrer dans la Résistance pour affronter les Nazis. Il y a du boulot !
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