Ayant récemment changé de localisation, mes
nouveaux itinéraires m’amènent de nouvelles aventures : comme je prenais
le bus pour rentrer le soir, alors que la montée des usagers à un arrêt
me sort de ma torpeur, je suis inconsciemment intrigué
par la sensation d’avoir vu quelque personne vaguement familière au
milieu de silhouettes principalement féminines. En regardant plus
attentivement, l’étrange impression se précise, elle est provoquée par
le mélange du souvenir plaisant d’une ancienne et séduisante
camarade étudiante et du désagrément de voir une femme bouffie par
l’âge et au visage marqués de plis. Pas de doute, cette femme déjà
vieille est bien cette ancienne belle étudiante à la blondeur
rayonnante, aux formes de Vénus qui a marqué mes
premières années parisiennes. Quel changement, c’est simple on dirait
sa mère ! Je devrais maintenant bien savoir que les femmes de ma
génération ne sont plus bonnes à regarder après avoir fait déjà plusieurs fois ce constat, mais cela reste toujours une surprise
quand on est confronté à un cas concret. Et quel contraste avec moi qui
reste un superbe jeune homme avec la vie devant lui, quand ces filles
ont déjà leurs plus belles années derrières elles !
L’espèce de type qui
lui servait de copain et qui pouvait passer
à l’époque pour un cador doit bien être dégouté maintenant, il doit
surement réfléchir à reprendre à son compte cette petite annonce que
l’on vit dans les journaux il y a quelques temps : « échange femme de 40
ans contre deux femmes de 20 ».
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